Concession immobilière
concession immobilière,
contrat par lequel le propriétaire d’un immeuble, bâti ou non bâti, en confère
la jouissance à une personne dénommée concessionnaire, pour une durée de vingt
ans au minimum et moyennant le paiement d’une redevance annuelle.
Réglementé de manière impérative par la loi du 30 décembre
1967, ce contrat a pour principal intérêt de proposer un modèle de baux
commerciaux qui évite les inconvénients de la « propriété commerciale ».
Le concessionnaire a le droit de donner au bien toute
destination de son choix sous réserve des stipulations contractuelles tendant à
assurer que cette destination est compatible avec la nature de l’immeuble. Il
peut aussi faire toute construction qu’il estime nécessaire et céder tout ou
partie de ses droits à un tiers. En contrepartie, le preneur doit payer une
redevance annuelle, qui est révisable selon les modalités prévues par le
contrat, et répondre des dégradations qui surviennent pendant sa jouissance, à
moins qu’il ne prouve qu’elles ont eu lieu sans faute de sa part.
Le propriétaire doit au concessionnaire garantie pour tous
les vices ou défauts de l’immeuble concédé qui en empêchent ou en restreignent
l’usage. À défaut de stipulations contractuelles contraires, il est aussi tenu
de toutes les charges d’entretien et de réparation.
La concession prend habituellement fin par l’expiration du
contrat mais peut aussi s’éteindre par résiliation. En principe, le propriétaire
est tenu de rembourser au concessionnaire le coût des constructions et ouvrages
faits par celui-ci. Il en va toutefois autrement lorsque la résiliation résulte
de la destruction de l’immeuble, de la seule volonté du concessionnaire ou d’une
dérogation contractuelle prévue dans le cadre d’une résiliation amiable.
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